La guerre de la vodka au Canada
Jusqu'à récemment, toute la vodka vendue au Canada devait être distillée à partir de pommes de terre ou de céréales. Même la vodka Ciroc de renommée mondiale devait être appelée Grape Spirit dans ce pays. C’était une bizarrerie inconnue ailleurs dans le monde.
Mais grâce à la persévérance et à l'innovation disruptive des distillateurs Lynne MacKay et Pierre Guèvremont de la distillerie Ironworks , cela a maintenant changé.
Comme le dit Lynne :
La guerre de la vodka a commencé au Canada le 14 juillet 2016, lorsque l'ACIA (Agence canadienne d'inspection des aliments) nous a envoyé un courriel indiquant qu'elle avait reçu une « plainte commerciale » concernant l'étiquetage de la vodka Ironworks . Ils nous ont dit que la vodka devait être fabriquée uniquement à partir de céréales ou de pommes de terre et sans caractère, arôme ni goût distinctifs, et voudrions-nous s'il vous plaît retirer la vodka de l'étiquette dès que possible.
Nous avons dit « non » et c’est ainsi que la guerre a commencé.
Il y avait des réunions. Et les appels téléphoniques. Et des lettres demandant quand on allait « mettre le produit en conformité ». Nous avons constamment expliqué que nous ne ferions pas cela. Ils ont même menacé à un moment donné de « saisir le produit ». Pendant tout ce temps, nous avons refusé de changer l’étiquette et avons insisté pour qu’ils envisagent de réécrire les règles.
Pendant tout ce temps, notre députée locale, Bernadette Jordan, et son infatigable équipe travaillaient en coulisses, de concert avec l'ancien député Scott Brison, pour convaincre le ministre de l'Agriculture de réviser les normes de composition de l'étiquetage des aliments du Canada et de les intégrer alignement avec le reste des grands marchés mondiaux.
Finalement, en juin 2019, le gouvernement a annoncé qu'il modifierait les normes de composition comme nous l'avions demandé. La victoire.
L'ACIA affirme que le nouveau règlement « encouragera la concurrence, facilitera le commerce interprovincial et international, favorisera l'innovation et permettra de réaliser des économies ». Ces affirmations sont toutes belles mais restent à prouver. La pièce la plus importante du puzzle pour nous, micro-distillateurs, est de permettre la créativité et la production d’une « vodka » inhabituelle, délicieuse et très locale, qui est désormais capable de rivaliser au niveau international en utilisant le nom et la définition qu’elle mérite depuis toujours.
À la demi-douzaine de distillateurs qui fabriquent de la vodka « peu orthodoxe » au Canada – vous êtes les bienvenus !
Parfois, la persévérance est payante, et pas seulement pour votre propre entreprise.
Image gracieuseté de Taste of Nova Scotia